• Si la nature est triste en hiver.

    C'est aussi parce qu'il n'y pas de fleurs.

    Et sans fleurs, pas de couleurs !!

    Où sont donc les boutons d'or, les jonquilles,

    les pâquerettes et les bleuets ??

    Il fait trop froid pour que ces fleurs puissent éclore.

    Mais sous terre, racines et bulbes s'apprêtent à qui mieux-mieux à donner

    de MAGNIFIQUES FLEURS.

    .. "Moi,  je me vêtirai d'une superbe robe blanche,

    et d'un énorme bouton jaune," dit la pâquerette.

    " ... Oh, mais tu es loin d'être prête.

    ... Moi, mes pétales blanches viennent d'éclore à même la neige"

    dit le perce-neige.

    Je ne crains pas le froid.

    Bientôt le Printemps !! ??

    Mes petits enfants, Luka et Ethan n'entendent pas ces dialogues de fleurs.

    Sous la terre, la jonquille reprend :

    ".. Ne soyez pas si fiers, mes amis.

    Chacune de nous sortiras de terre au moment propice.

    Mais de grâce, pas d'empressement.

    Suivez mon conseil !!

    Bientôt le Printemps !! ??

    Moi, je ne sors d'ici que lorsqu'il ne gèlera plus.

    ".. Et moi alors !! se lamente le coquelicot,

    j'en ai encore pour toute une saison .."

    Du haut de sa branche,

    Noireau, le merle

    ne soupçonne pas ces querelles de fleurs.

    Il répète lui aussi son numéro

    pour la grande fête du PRINTEMPS.

    Il sera moqueur et s'éxerce dès à présent,

    matin et soir,

    à ses vocalises !!

    (écrit par Nanie le 27 janvier 2010)


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  • Mon jardin fut doux et léger,

    Tant qu'il fut mon humble richesse :

    Mi-potager et mi-verger, 

    Avec quelque fleur qui se dresse 

    Couleur d'amour et d'allégresse, 

    Mon Humble Richesse ..

    Et des oiseaux sur des rameaux, 

    Et du gazon pour la paresse.

    Mais rien ne valut mes ormeaux.

    Dans ma claire salle à manger

    Où du vin fit quelque prouesse, 

    Je les voyais tous deux bouger

    Doucement au vent qui les presse 

    L'un vers l'autre en une caresse,

    Et leurs feuilles flûtaient des mots.

    Mon Humble Richesse ..

     

    Le clos était plein de tendresse.

    Mais rien ne valut mes ormeaux.

    Hélas ! Quand il fallut changer 

    De cieux et quitter ma liesse,

    Le verger et le potager 

    Se partagèrent ma tristesse, 

    Et la fleur couleur charmeresse,

    Et l'herbe, oreiller de mes maux, 

    Et l'oiseau, surent ma détresse.

    Mais rien ne valut mes ormeaux.

     

    PAUL VERLAINE 

    à Léon Vanier.


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  • Le Jardin en Cent Poèmes (1)

    «Il y a des jardins qui n'ont plus de pays

    Et qui sont seuls avec l'eau 

    Des colombes les traversent bleues et sans nids

    Mais la lune est un cristal de bonheur 

    Et l'enfant se souvient d'un grand désordre clair.»

    ♥ Georges Schéhadé ♥


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